L'éloge de l'Oiseveté

Promenade sur le port de Cancale.

Faites-vous partis de ces personnes hyper-actives ? Avez-vous remarqué qu'il est parfois difficile de s'offrir un temps de répit, un temps à nous où personne ne viendra rompre l’oisiveté. Je culpabilise souvent lorsque je ne fais rien. Lorsque je vois ces minutes défiler à une vitesse folle sans être capable de m'emparer pour en faire de belles minutes. Des minutes où j'aurais fait quelque chose de joyeux, quelque chose de vrai, quelque chose que je me souviendrais. De ces minutes en retard que nous sommes dans l'incapacité de rattraper. On parle en permanence de productivité, de comment organiser nos journées pour faire de nombreuses choses en peu de temps. Levez-vous aussi le matin en organisant votre journée ? Faire une liste de tâches et autres.

Parfois nos épaules ne sont pas assez lourdes pour tout supporter. Par moment, on craque, on explose ou l'on déprime. Notre société fait l'éloge du temps, de ne pas en perdre plus précisément. Et nos vies sont conçus pour être au service de la société-même et non au service de soi. Ainsi, nous trouvons plus de temps pour nous, le temps de se poser calmement et sereinement devant une série sans surveiller les minutes qui défilent.

Parfois, s'évader peut être le meilleur moyen de rompre avec la destinée dans laquelle nous sommes emmêlées. Et c'est ce que je fais, je m'évade, je romps mon quotidien ou tout simplement je vis. Parce que la vie est trop courte, j'ai envie d'en profiter. Donc je m'éloigne, je quitte l'air que je connais pour un autre air. Un air qui n'a pas d'emprise sur moi et ma productivité.